
Pour mieux comprendre les activités de l’OPGC, nous vous proposons une série d’articles analysant différents types de mesures réalisées au sommet du puy de Dôme. Nous commençons aujourd’hui avec la température.
Les moyennes horaires sont en noir, les moyennes mensuelles sont en bleu et la droite de régression linéaire est en rouge (pente : +1,4°C par siècle).
Cette figure présente une série chronologique de températures mesurées à PUY, compilant des ensembles de données historiques et actuelles. Le début des mesures date du 1er janvier 1878 à 6h du matin.
Pour les moyennes horaires, la température la plus froide mesurée à PUY est de 27,2°C, le 10 février 1956. Le deuxième record de -25°C en 1954 correspond à un hiver très froid en France, tristement connu pour la mort de dizaines de sans-abri dans les rues. Suite à ce fait, l’abbé Pierre prononça à Radio Luxembourg, le 1er février 1954, un discours mémorable qui mena quelques mois plus tard à la fondation d’EMMAÜS.
La température la plus élevée observée à la station PUY est de +30,1°C, le 27 juin 2019. Ce record de température a été mesuré lorsqu’une courte vague de chaleur s’est produite au-dessus de l’Europe occidentale, causée par une masse d’air chaud en provenance du Sahara. Les températures moyennes ont dépassé de 2°C la moyenne régulière. C’est devenu le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe.
La droite de régression linéaire sur tous les points a une pente de +1,4°C par siècle. Malgré le manque de certains données, on voit bien l’augmentation de la température moyenne enregistrée au PUY. Cette augmentation n’est pas loin de l’augmentation de près de 2°C de la série européenne des températures de l’air depuis la seconde moitié du 19e siècle, enregistrée à partir de différents ensembles de données de l’ECMWF (European Centre for Medium-Range Weather Forecasts).
Les mesures ne sont pas disponibles pour 3 périodes : pendant la 1ère et la 2ème guerre mondiale et avant la réhabilitation du chalet PUY en 2000.