
Dernier épisode de notre série d’articles consacrées aux mesures réalisées au sommet du puy de Dôme, avec aujourd’hui le dioxyde de soufre.
Les moyennes horaires sont en noir, les moyennes mensuelles sont en bleu et la droite de régression linéaire est en rouge.
Pour pouvoir montrer les valeurs minimales et maximales, l’échelle de concentration est en logarithme. Le dioxyde de soufre est un composé chimique de formule SO2. Il est libéré dans l'atmosphère terrestre par les volcans et par de nombreux procédés industriels, ainsi que par la combustion de certains charbons, pétroles et gaz naturels non désulfurés. Le dioxyde de soufre est l'un des polluants majeurs de l'atmosphère depuis le début de la révolution industrielle, en raison des grandes quantités de charbon, puis de pétrole et de gaz brûlés par les humains, essentiellement dans l'hémisphère nord. Il a des effets significatifs sur la santé publique, étant un gaz fortement irritant. C’est un gaz très soluble, qui peut être facilement piégé dans les gouttelettes des nuages ou des brouillards, où il réagit avec les oxydants en produisant de l’acide sulfurique. Il s’agit d’un acide fort qui rend la pluie acide, avec des conséquences sur la flore, sur la faune et sur le patrimoine bâti et historique. L'acidification des sols et des sédiments favorisent la libération de métaux toxiques (métaux lourds, métalloïdes, radionucléides, etc.) ainsi que leur biodisponibilité, conduisant à une dégradation des écosystèmes. Les émissions de dioxyde de soufre sont (avec les nitrates) des précurseurs des pluies acides mais elles contribuent aussi à la formation d'aérosols atmosphériques qui modifient significativement le climat. La tendance à diminuer que l'on peut observer dans le graphique est le résultat de plusieurs normes visant à réduire les émissions de SO2 par désulfuration des combustibles fossiles.